NB : Ces pistes ne sont que des suggestions : de chaque lecture émergent de nouvelles idées, grâce au jeu, aux propositions des élèves.

Travail de choeur

Objectifs : Travailler la complémentarité, le « lire et dire ensemble ». Travailler l’échange, l’adresse, le relais de la parole. Aborder des questions techniques de manière ludique. Utiliser un texte en toute liberté.

Support utilisé : L’Ogrelet, p 8.

- Un groupe d’élèves dira, en chœur, les mots en grandes majuscules (PERSONNAGES /LIEUX)

- Un autre groupe dira en chœur tous les mots en petites majuscules (L’OGRELET, UNE MAISON…)

- Un élève ou un groupe lira la description de l’ogrelet

- Un autre élève ou un autre groupe lira celle de la mère….

En travaillant sur cette page d’indications (page 8), on peut déjà raconter une histoire. En effet, dans un même mot, on peut mettre un sens, une intention complètement différente selon l’imaginaire de l’enfant. Par exemple, dire « des ombres » de manière inquiétante ou enjouée laisse à imaginer un contexte tout à fait différent.

Ce type d’exercice permet aussi de travailler le jeu, la mise en espace :

Mettre une intention : par exemple, ceux qui annoncent les personnages et lieux doivent le dire à la manière d’un Mr Loyal. Ceux qui « décrivent » complètent.

La difficulté peut se poser de quand et comment démarrer ensemble : on peut alors désigner un élève qui donnera le départ en matérialisant par un geste.

Mise en espace : quand le chÅ“ur annonce un personnage, celui-ci entre dans la classe ; ou bien, désigner le personnage dont on parle par un geste.

Entrer progressivement dans un texte, en deux lectures

Support utilisé : Stanislas Walter LeGrand, p. 2 à 6.

- un lecteur de didascalies ; un vieil homme ; une voix d’enfant arabe ; un Stanislas

1ère lecture : lire calmement, haut et fort, articuler.

Tenir la voix et avancer mot à mot. Prendre le temps. Lors de la première lecture, on a son propre rythme, dû à la non-connaissance du texte.

2ème lecture : suivre le rythme du texte : s’appuyer sur les signes de ponctuation.

Chef d’orchestre

Objectifs : remarquer les changements de forme d’écriture, travailler la respiration, travailler l’adresse, travailler l’engagement du jeu théâtral : l’intention par le corps.

Supports utilisés : L’Ogrelet, p 11-12 ; Stanislas Walter LeGrand p 2 à 6.

L’Ogrelet p11-12.

Faire remarquer que le statut du texte change par rapport aux pages précédentes : l’alinéa est très utilisé en écriture contemporaine. Cela donne des indications sur les silences : la respiration se fait en fin de ligne, la ponctuation est à mettre de côté. Le chef d’orchestre se place devant les lecteurs. Il doit d’abord trouver un geste indiquant aux lecteurs que c’est le moment de parler. Il refera ce geste à chaque début de ligne. Pour la seconde étape de l’exercice, il impulsera un rythme (accélération, ralentissement…) et une intensité de la voix (tout bas, chuchoté, etc.) : c’est par l’énergie du corps et des gestes qu’il fera comprendre ses intentions à l’orchestre. Pour les chefs d’orchestre confirmés, il sera aussi possible de porter la phrase (exemple de geste : le bras qui s’avance), puis de la couper nette (exemple de geste : le poing qui se ferme). Les intentions d’un chef d’orchestre donneront une interprétation du texte. Il s’agit donc ici d’arriver au sens par une musicalité, un traitement vocal. On peut faire jouer toute la classe ou seulement une partie, le reste de la classe pouvant faire office de public. Chaque chef d’orchestre peut composer sa partition : définir la durée des phrases, les silences, la rythmique, le volume. Il pourra être bon de constituer des signes communs pour signifier l’attaque de la phrase, le souffle, le silence, etc. Ces signes seront autant d’outils de travail concrets.

Note : Pour éviter la difficulté de lire et regarder le chef d’orchestre en même temps, il peut être bon de projeter le texte au mur.

Stanislas Walter LeGrand, p 2 à 6

Même jeu sur « la voix d’enfant arabe » : comme dans l’Ogrelet, le texte de la voix d’enfant arabe est identifiable par sa forme en phrases courtes et en alinéas. Expérimenter différentes occupations de l’espace : le chÅ“ur peut former une ligne, comme un mur, les élèves formant le chÅ“ur peuvent aussi être disséminés à différents endroits de la classe.

Mise en espace

Support utilisé : Stanislas Walter LeGrand, p 2 à 6.

On peut demander à l’élève qui lit le texte du « vieil homme » de déambuler dans la classe, s’arrêter à chaque signe de ponctuation… Le « chÅ“ur/mur » peut s’adresser à Stanislas, Stanislas assis aux pieds du « chÅ“ur/mur » face au « public », Le chef d’orchestre face au « chÅ“ur/mur ».

Lire avec un accent

Support utilisé : Stanislas Walter LeGrand p 2 à 6

Prononcer le texte du vieil homme avec un fort accent anglais.

Lecture aléatoire

Objectifs : l’adresse, l’écoute, le regard, la construction à plusieurs.

Supports utilisés : Louise les ours, p 9 ; L’Ogrelet, p 8.

1ère étape :

Chacun parcourt le groupe du regard. Puis un élève prend l’initiative de commencer à lire, et s’arrête quand il le souhaite, pas forcément à un signe de ponctuation. Un autre élève qui le souhaite prend la parole, en respectant la rythmique choisie par le 1er lecteur (l’enseignant peut aussi désigner arbitrairement celui qui doit la prendre si personne ne se décide, à l’inverse, plusieurs élèves pourront prendre en même temps l’initiative de parler).

2ème étape : jeu choral.

On imagine que tous les lecteurs ont vécu la même histoire. Un élève commence à lire, s’arrête, un autre continue comme pour préciser la situation. Cet exercice peut être effectué assis sur le sol, en cercle.

3ème étape :

On n’attend plus que celui qui lit s’arrête pour intervenir, on peut se couper la parole, à un signe de ponctuation. L’intention peut être de rentrer dans le jeu pour préciser quelque chose ou pour apporter un élément nouveau à la narration. On peut changer de rythme à chaque intervention, on peut être deux à prendre la parole en même temps…

Note : Il faut faire attention aux silences, à l’attaque des mots et à l’articulation. Lorsqu’une personne parle, elle doit tenir la proposition du ton qu’elle emploie et l’énergie jusqu’à la fin de sa prise de parole. L’exercice est à faire plusieurs fois. Il faut rester vigilant quant au risque naturel d’accélération et de confusion : prendre le temps, se regarder.

De même que pour l’exercice du chef d’orchestre, chacun pourra écrire sa propre partition de la page : quelle hauteur de voix pour quel passage, quel volume, quelle énergie, etc.

Lire une ligne en un seul souffle

Objectifs : découvrir le rythme et la musicalité des mots, concentration, écoute, adresse.

Support utilisé : Le Marin d’eau douce, p 9-10.

Observation : les didascalies sont présentées en alinéa. Les répliques sont des blocs de sept lignes, sans ponctuation. Lecture : choisir un système de lecture. De première intuition, le texte apparaît rythmé. Le rythme peut éventuellement rappeler celui du rap. Il sera possible d’organiser la lecture de manière à arriver à cette intuition. La lecture peut se faire par paragraphe. Lorsqu’un lecteur a terminé la lecture d’un paragraphe, il désigne une autre personne de manière aléatoire. Il faut prononcer chaque ligne d’un bloc. Il peut être plus simple que chacun ne lise qu’une seule ligne. Dans ce cas, le lecteur lit tout bas dans un premier temps pour mémoriser la ligne, puis il lit la ligne à voix haute en l’adressant à une autre personne, qui lira à son tour la ligne suivante. Attention à la rapidité de lecture : il faut prendre le temps, laisser parler les mots, donner à entendre l’univers rythmique et sonore. Il sera nécessaire de faire reprendre les lecteurs, afin qu’ils prononcent bien la ligne dans un seul souffle. Les reprendre avec précaution cependant car cela pourra s’avérer rébarbatif. Pour que la tâche ne soit pas trop ardue, avancer par étapes.

Note : pour l’articulation, le lecteur peut mettre un crayon dans sa bouche tout en maintenant le niveau d’énergie.