Silence! ça tourne, moteur, actioon! Chut taisez-vous! Charles Pennequin, la quarantaine, grand, chauve, mystérieux, nous fait partager par le son de sa voix glauque grave et un peu niaise l'aboutisssement d'un de ses poèmes -Chut taisez vous! Il va commencer! ... le silence dans la salle et le "discours" commence. Les minutes défilent, le poète transpire mais perciste. Le poème est fini, il a su nous tenir en haleine "jusqu'à la fin". -Chut taisez vous! Il n'a pas fini Chut taisez vous!! - Ah bon il a pas fini? - Chut!! - ... et là c'est fini? - Chut taisez vous! Chut! Applaudissez! Chut!



C'est au tour de Christian Prigent, la cinquantaine, cheveux blancs, un air de gentleman solitaire. Et voilàque c'est reparti... -Chut taisez vous! le monsieur veut parler! - Encore? -Oui!Chut!

"Je crains blablabla..."

- Tas vu? le monsieur il bouge tout le temps son bras, peut-être qu'il a mal! -Chut! taisez vous! Chut! Applaudissez! - Et là c'est fini? - Chut! -Ils ont une sacré voix quand même. - Chut, taisez vous! Maintenant les enfants on se lève! Chut on dit au revoir au monsieur! Chut! et on part! chut! -Ouais ça va c'était pas mal! - Chut!!!