• Au terme du portrait chinois, exercice ardu mais brillamment mené par JP Siméon, ce dernier a présenté aux élèves sa conception de ce qu'est la poésie. Voici quelques phrases glanées au cours de son intervention...
  • Lire de la poésie devrait être la chose la plus simple qui soit. Il faudrait "prendre le temps d'un poème". Lire de la poésie aide à ce que la conscience reste alerte., la poésie est un extraordinaire accélérateur de conscience. Le poème parle peu, mais il va droit à la réalité la plus intense, la nôtre !
  • On retrouve une vraie dignité en lisant de la poésie. "Qu'est-ce que je suis ? qu'est-ce que je vais être ? qu'est-ce qui me fait tenir debout ?" Voila les vraies questions ! Vous, les jeunes, vous avez une responsabilité immense, c'est aujourd'hui que tout se décide pour vous !
  • Les poètes sont sans compromis, ils affirment l'absolu de la vie, l'intransigeance de l'existence. La vie est impitoyable, c'est dans la conscience de ça que l'on se définit... La poésie, c'est le lieu de l'éveil.
  • La poésie est urgente, essentielle, elle nous ramène à la vraie parole.
  • Un poème vous prend, comme ça, en deux secondes, il vous redresse, il vous remet les yeux dans les yeux avec ce qui compte, ce qui est grave, au sens "qui a du poids" (du latin "gravis"). Ce qui est grave, ce n'est pas forcément triste.

Le grave peut être heureux. Lisez par exemple ce haïku de Kobayashi Issa, poète japonais (1763-1828) :

 
 "Ce monde de rosée
  est un monde de rosée, pourtant
  mais pourtant"
  • On vit actuellement dans le mensonge, dans le refus de saisir la réalité, on est dans le baratin, le diverstissement, le "bling bling".
  • Il faudrait se donner des gifles, réagir ! et la gifle qu'il faudrait se mettre, c'est le poème ! Il faut arrêter d'être bêtement béat de bonheur con !